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14 octobre 2014 2 14 /10 /octobre /2014 15:58

Parmi les grands moments de cet anniversaire, au monastère de Ville-neuve-sur-Lot, il y avait LE pèlerinage. Un bon pèlerinage commence souvent par quelque anicroche. Demi-tour, chauffeur, changement de car. Mais enfin, nous voilà partis… Sous Peyragude, Jean-Pierre nous invite à confier le pèlerinage à Marie. Et vogue le navire. A 20 on n'a pas de mal à se connaître. . On peut encore essayer de se reconnaître… par exemple : qui manque sur cette photo ? L'abbé Jean Claude souligne le mot clé : FAIRE LA JOIE DE DIEU. Saint Doulchard, un château d'eau, un portail à négocier avec précaution et voilà nos sœurs – et Robert qui est venu les seconder toute cette semaine. Pas de doute, ce sont des Annonciades. Aurions-nous fait demi-tour sans le savoir ? Le parc aux fleurs d'automne pour se dérouiller les jambes, la cathédrale au loin. Première messe. Pour l'homélie, le sort a désigné "le plus jeune". On verra plus tard combien le sort peut parfois … s'obstiner. Ce fut le premier jour.

"Sur les pas de Sainte Jeanne de France"

MARDI Il ne pleuvait toujours pas, malgré toutes les prévisions dans ce grand Nord. Ce matin, sœur Marie de l'Immaculée nous présente la spiritualité de l'ordre. Sœur Marie Mathilde au voile blanc - elle est encore en "CDD"- raconte son itinéraire. La voilà bien ancrée dans notre prière. L'après-midi nous conduit à Lignières, à l'église et dans l'oratoire où Jeanne de France, en priant la Sainte Vierge, entend cette voix intérieure "Ma chère fille, avant de mourir, tu fonderas un ordre en mon honneur et ce sera le plus grand plaisir que tu puisses faire à mon Fils et à moi." Nous méditons sous le regard de la Sainte les "DIX VERTUS – LES DIX PLAISIRS" de la Sainte Vierge, dont le but est de faire la Joie de Dieu. Au retour, la basilique Notre-Dame des enfants. Deuxième jour.

MERCREDI Les laudes, la messe. Cap sur Bourges. La première chapelle des Annonciades (fermée). La ca-thédrale. Quelle technique, quel élancement vers le ciel, quels vitraux ! L'après-midi, nous la reverrons sous le soleil, ce qui ne gâte rien. Nos trois prêtres et Pierrette. 15h Un escalier, un escalier encore. Plus que trois marches. Aie, encore cinq marches. C'est fini, promet la guide… Ah mais non, il y en a encore en montant, en descendant. Un pèlerinage reste un pèlerinage. Mais enfin bras dessus, bras dessous, on arrivera à tout. (On descendra même à la crypte d'Orcival le vendredi !) La ville de la bonne duchesse a gardé beaucoup de pittoresque malgré le temps. Merci à nos guides ! Au fond de l'église Saint Etienne, nous prenons le temps de la prière. Le soir, au monastère, ce sera le temps de l'échange avec nos sœurs An-nonciades. Un monde nouveau s'offre devant nous. "Tout main-tenant" = te-nant en main toute connaissance par le téléphone, l'internet. A nous de nous adapter. Jésus n'a pas perdu la main ! Troisième jour.

"Sur les pas de Sainte Jeanne de France"
"Sur les pas de Sainte Jeanne de France"

Le JEUDI, notre pèlerinage se tourne vers Bernadette. Nevers, autre cathédrale, autres richesses : un chœur roman, un Christ de retour en gloire Sous la reconstruction gothique, le joyau : un baptistère du VIème. Emo-tionA b d'imaginer les catéchumènes plongés dans l'eau de ces vasques de pierre. 11h : Messe à l'espace Bernadette près de la châsse. L'après-midi, à la grotte, un fragment de pierre qu'a effleuré le pied de l'Immaculée Conception nous fait toucher le mystère de l'apparition. En descendant sur le chemin de Bernadette, nous méditions sur la statue de Notre-Dame des Eaux qui ressemblait davantage selon la voyante à la Sainte Vierge. A la chapelle Saint Joseph, le tombeau vide, image de la Résurrection. Enfin devant la châsse, le silence qui seul convient. Le corps préservé est témoignage de l'humilité de la Sainte autant que de la vision. Quatrième soir. Au retour, complies avec la communauté. Le masque mortuaire de Sainte Jeanne est exposé dans la chapelle. La tombe et le corps ont été détruits, piétinés, brûlés. Qu'importe, la présence de Sainte Jeanne est dans les dix plaisirs, la règle même des Annonciades, la vie à la manière de Marie continuée par nos sœurs, de tout lieu, de tout âge. Dans les fraternités. La prière et l'amitié qui nous ont unis, nos sœurs Annonciades et nous, éclatent dans un moment de merci, ou plutôt d'action de grâces. Comment mieux les remercier qu'en décidant de faire chaque jour davantage la joie de Dieu ?

VENDREDI Le retour - il peut pleuvoir, maintenant ! (sauf pour le chauffeur et pour les volcans d'Auvergne perdus dans les brumes). Le plus jeune marin du PETIT NAVIRE termine sa mission avant d'être mangé. La prière commence donc par chanter ce miracle : il est sauvé par la Sainte Vierge. Dernière étape : Notre Dame d'Orcival la noire romane avec sa crypte profonde, recueille notre prière. Dans la joie d'un repas préparé avec soin et servi avec bienveillance à l'hôtel Notre-Dame, notre compagnonnage se scelle une dernière fois. Ultime prière, et revoilà Notre dame de Peyragude. On n'est jamais perdu… et … des sœurs Annonciades. Ô Marie, Vierge et Mère de Jésus, donnez moi de penser, de dire et de faire ce qui plaît le plus à Dieu, et à vous-même.

Hervé Gouillard, le jeune marin qui n'a pas été mangé!

A bientôt!
A bientôt!

A bientôt!

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Service des Pèlerinages

Partir est avant tout sortir de soi. Briser la croute d'égoïsme qui essaie de nous emprisonner dans notre propre « moi ». 

Partir, c'est cesser de tourner autour de soi-même, comme si on était le centre du monde et de la vie. 

Partir, c'est ne pas se laisser enfermer dans le cercle des problèmes du petit monde auquel nous appartenons : quelque soit son importance. L'humanité est plus grande. Et c'est elle que nous devons servir. 

PARTIR, ce n'est pas dévorer des kilomètres, traverser les mers, ou atteindre des vitesses supersoniques. C'est avant tout, s'ouvrir aux autres, les découvrir, aller à leur rencontre, S'OUVRIR aux idées, y compris celles qui sont contraires aux nôtres. C'est avoir le souffle d'un bon marcheur.

Dom Helder Camara

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